La maison de retraite du village prévue à côté de l'école et de la crèche ne verra peut-être pas le jour, un des nombreux projets englués dans les incohérences de l'administration, bloqué à la préfecture... L'idée était pourtant jolie d'associer ainsi jeunes et vieux... de leur prévoir des passerelles.
Au dessus de la porte, notre maison est datée: centenaire respectable, elle accuse par endroit les marques de l'âge, n'est pas moderne, pas fonctionnelle, les planchers laissent apercevoir l'étage du dessous et penchent parfois dangereusement: surtout ne rien renverser ! Les volets tiennent par la corde et la pâte à bois... L'intérieur est dans son jus...Trop petite pour nous accueillir confortablement, trop loin de sa voisine pour une simple porte, une seule solution prévoir une grande passerelle et créer un pont tout neuf entre deux vieilles demoiselles... leur donner une géométrie commune, s'offrir de l'espace, en reprendre pour 20 ans... avec le sourire...
Et parce qu'à la clé, il y a ça...
!!! danse de la joie !!!
Je pense maintenant qu'il va falloir rassurer une jeune demoiselle un peu inquiète (qui décide de contribuer...)
En attendant le début des travaux à la fin de l'hiver, rester au chaud et crocheter frénétiquement, faire le lien entre ces carrés crochetés au fil des mois par ma grand-mère elle aussi presque centenaire avec des restes de laine: logique de l'économie, ne rien perdre et garder le souvenir de nos pulls d'enfants. A l'arrivée un petit plaid coloré pas très lisse, pas très régulier mais fait à quatre mains et 132 ans... pour réchauffer les petits pieds.
